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VALEUR DES TEMPS DANS UN RECIT AU PASSE: QUELS TEMPS UTILISER ET A QUEL MOMENT?

Je narre mon histoire, je la raconte, or je ne vais pas utiliser n’importe quel temps à n’importe quel moment. Savoir à quel moment je dois utiliser tel ou tel temps, signifie que je maîtrise grammaticalement:

 

 

LA VALEUR DES TEMPS/ on dit encore LEUR EMPLOI

 

 

 

Etape par étape, comment employer mes temps dans un récit complexe  au passé?

 

 

     Je commence mon premier paragraphe à l’imparfait. Evidemment puisque c’est le temps de la description et c’est justement dans mon premier paragraphe que je dois poser mon décor, décrire les personnages, notamment le héros, protagoniste et présenter la situation . Attention, ici, il ne se passe rien, du mois pas grand-chose, tout est en arrière-plan.

     Je passe au 2ème paragraphe où, en 2lignes, je présente un problème qui vient tout déstabiliser, pour cela je n’oublie pas d’utiliser le passé simple précédé d’un connecteur logique comme par exemple : « c’est alors qu’un hiver rude et  triste s’installa… »

     Je passe ensuite au 3ème paragraphe qui sera le plus long et où plein d’actions vont s’enchaîner au passé simple. Tous les verbes d’actions seront donc mis au passé simple et non à l’imparfait ! Je peux cependant, sur 4ou 5 lignes rapporter quelques actions au présent (c’est ce qu’on appelle le présent de narration, il permet de rendre un passage plus vivant, mais il ne faut pas en abuser et il faut revenir très vite au passé simple pour les actions qui restent.  L’imparfait est-il réellement interdit dans cette troisième partie ? Eh bien, oui, si c’est pour rapporter des actions qui s’enchaînent car c’est le rôle du passé simple. Par contre exceptionnellement ,je peux l’utiliser si je veux faire une ligne ou  4 de descriptions, mais attention, il ne faut pas abuser des descriptions au milieu du récit sinon ces pauses risquent de ralentir l’action.  Je peux également utiliser ce même imparfait si je veux rapporter une action durative, habituelle, répétitive et exprimer ainsi un certain ennui (mais cet effet de style est plutôt réservé aux classes de 4ème, qui maîtrisent mieux les emplois nuancés de l’imparfait sur le bout des doigts).

     Je passe ensuite à l’avant dernier paragraphe où je dois trouver un personnage, un élément concret ou abstrait qui vient mettre un terme à l’agitation du 3ème paragraphe, cet événement doit être aussi rapporté au passé simple.

     Je termine par le dernier paragraphe dans lequel je présente le dénouement avec soit les changements qui se sont opérés par rapport au début de l’histoire, soit un retour à la même situation. Tout cela au passé simple. Ma fin n’est pas la même selon le genre de texte que je dois écrire. Heureuse (en principe) pour un conte de fée. Inattendue, constituant une chute (pour une nouvelle "type XIXème », ou encore morale pour un fabliau).


A vos plumes !


Mme Elmouatassim

 

Je peux, dans un récit « plus élaboré » intervenir au sein de ma propre narration en tant que narrateur pour faire des commentaires, critiquer, faire un clin d’œil au lecteur en jouant ainsi le « narrateur omniscient ». J’utilise alors le présent ! (dit « d’énonciation ») / réservé aux classes de 5ème/4ème.



01/11/2011
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