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La Véritable histoire de Rose et Shou, récit écrit par ma classe de 5ème, année 2010-2011

"Vingt fois sur le métier, remettez votre ouvrage" , L'Art poétique, Nicolas Boileau.


 

Chers élèves, chers lecteurs, chers écrivants!

 

 

Je suis la "face virtuelle" de votre professeur de français!

 

Mais je n'en suis pas moins bien réelle!

 

soyez les bienvenus sur mon blog, consacré essentiellement à la publication de nos divers travaux écrits en français!

 

Sur quatre niveaux (6ème, 5ème, 4ème, 3ème), nous irons à tâtons et progressivement à travers le texte et ses complexités; et ce, pour le plaisir de tous!

 

 

Si je n'avais qu'un conseil à vous donner au sujet de vos écrits, ce serait le suivant:

 

Assimilez les règles scolaires, soyez exigeants avec vous-même dans l'utilisation de la langue française et dans sa correction, mais gardez toujours au fond de vous, ce "petit truc" en plus, cette pointe d'originalité, cette "griffe" personnelle, qui donnera une âme et davantage d'esprit à vos écrits, ce qui les distinguera les uns des autres et fera de vous un écrivant authentique et original!

 

 

 

S. Elmouatassim, professeure de Lettres au Collège Georges Duhamel.

 

 

 

 

Commençons par lire un texte intégral rédigé de façon collective par une classe de 5ème, vous y avez également accès en format texte en cliquant en haut  à droite sur "tous les articles".

 

 

Cette histoire a été écrite en 6 séances de cours environ avec ma classe de 5ème 4 de l'année dernière. Notre travail a consisté à casser les clichés fille-garçon en partant notamment de la représentation de l'homme et de la femme dans divers récits du Moyen Âge plus particulièrement les romans de Chrétien de Troyes lus en classe, mais également d’autres récits d’autres époques traitant de l’héroïsme  "chevaleresque". Cela a été un véritable plaisir de mettre en évidence les clichés, les lieux communs et les renverser par la même occasion. Le résultat a été tout à fait remarquable. Notre texte a été selectionné et publié dans une revue scolaire. Merci à M. Boonen de la ligue de l'enseignement, qui nous a accompagné tout au long de ce parcours. Voilà le texte tel qu’il a été publié ! On retrouve dans cette histoire deux personnages attachants, qui ne correspondent pas à l’image stéréotypée de la fille et du garçon. Shou le chevalier un peu perdu dans le monde d’aujourd’hui et Rose qui est loin de la princesse écervelée que l’on trouve dans les romans à l’eau de rose. Ces deux-là n’étaient pas fait pour se retrouver et pourtant ...

 

Bonne lecture ! et n’hésitez pas à me laisser vos commentaires…

 

 

 

La véritable histoire de Rose et Shou

 

 

 

Ce texte a été réalisé dans le cadre du projet Rose & Shou élaboré par le fédération de Paris de la Ligue de l’enseignement soutenu et financé par la Mairie de Paris et la MGEN.

La classe a travaillé avec leur professeur de français et un intervenant de la Ligue de l’enseignement pour rédiger cette histoire originale et pleine de saveur.

L’écriture fait suite à un travail de réflexion et de débats mené dans la classe autour des stéréotypes et des clichés liés au genre, à l’évolution de la condition féminine et masculine et à la scolarisation des filles dans des pays en voie de développement.

Gageons que cette démarche culturelle et créative permettra aux élèves de mieux comprendre que ces clichés, ces idées reçues, enferment filles et garçons dans des stéréotypes qui contribuent à renforcer les inégalités et les discriminations. (Jean-Marc Boonen)

 

 

Shou, le jeune chevalier en détresse

 

Ce n’est pas très facile d’être un chevalier aujourd’hui.

Les femmes ont des armures, elles ont une carrure. Les

guerres s’exercent désormais avec des moyens

militaires. Et allez oust ! Du balai aux types comme

moi, qui faisaient pourtant preuve de bonne volonté, on

n’a plus besoin de nous, c’est fini cette époque où nous

autres, chevaliers, nous nous croyions encore investis

d’une destinée fabuleuse et extraordinaire, et où l’on

chantait nos exploits, les temps ont changé, je ne suis

plus à ma place. Avant, j’étais comment dire ?

« Valide », « utile », « intéressant », « vaillant »

« preux », « engagé » ?

 

Aujourd’hui, je me sens impuissant. Avant au moins je servais à quelque chose, maintenant on m’a bien fait

savoir qu’on n’avait plus besoin de moi. Aux oubliettes, le valeureux chevalier ! Ma vieille « armure » me pèse, je dois l’enlever, elle me donne chaud et puis j’ai l’air ridicule dedans, elle fait un drôle de vacarme. Toutes ces voitures, sur ces routes bien droites et bétonnées…Je n’arrive plus à les suivre, à ce rythme-là, à quoi me servirait mon fier destrier ? A rien, même pas dans mes rêves, ni dans mes lectures. Je ne peux plus d’ailleurs exercer dans mon état, de toute façon et même si c’était possible, à quoi cela me servirait-il de galoper ? Et puis dans mes rêveries, les chevaliers comme moi ne travaillent pas, ils ne sont bons qu’à se mettre à la quête du Graal, que de toute façon ils ne trouveront jamais, une invention comme une autre pour les faire courir, ils ne sont bons qu’à servir leur Seigneur en guerre sainte, à guerroyer contre les félons ou à courir les jupons à leurs heures perdues, enfin, si seulement je pouvais encore courir à en perdre haleine moi aussi…Mais toutes ces histoires, y compris la quête du Graal, ne sont que des « légendes » et moi-même je ne suis plus vraiment une légende, encore moins un « mythe », une mite, passe encore.

A l’heure actuelle, je ne rayonne plus beaucoup, je suis

plutôt un type ordinaire, pire, un niveau en dessous du

type ordinaire : un mollusque, un végétal, un légume,

une larve d’Aeschne…Et les demoiselles aujourd’hui,

parlons-en des demoiselles ! Entre moi et elles, ça ne

risque pas de fonctionner, mais non je suis fichu,

évincé, out, je ne compte même pas pour du beurre…

 

Elles veulent toutes un homme fort, très fort, quelqu’un

sur qui elles puissent compter, quelqu'un pour les

protéger…Les protéger, les protéger…Et qui va me

protéger moi ? Moi aussi je sursaute comme ces

demoiselles au moindre bruit. J’ai beau être vaillant,

généreux, courageux, il m’arrive d’avoir peur moi

aussi, de verser des larmes, et je n’ai pas toujours envie

de me battre, surtout lorsque je tombe sur plus costaud

que moi, je ne pourrais même pas me lever pour me

mettre à sa hauteur. Je ne fuis pas, mais disons que je

m’écrase… Je n’ai pas vraiment les moyens de me

mesurer à une brute épaisse. Je suis juste un déserteur,

une poupée sans pied que l’on jette, un épouvantail, une

marionnette.

 

 

 

Le carnet de Rose

Dernièrement, j’ai entendu des cris dans un parc. C’était visiblement une demoiselle qui se faisait voler

son portable par de vilains félons, je ne voyais rien, un

muret me cachait la vue. Eh bien, je ne suis pas

intervenu. Vous me voyez jouer les intrépides et les

téméraires avec mon attirail et ma dégaine ?

Ce n’est pas que je sois lâche, mais le couteau à cran

d’arrêt, ça me fait peur, alors j’ai hurlé vers les

gardiens, ils ont fait le boulot à ma place. Dans

l’agitation, la demoiselle avait perdu un petit carnet, je

l’ai ramassé, non sans difficultés, il y avait son nom

« Rose » et son adresse e-mail. Tenez, la dernière fois encore, je me promenais près d’une marre pleine de vase où j’aperçus au loin un tronc d’arbre couché, sans doute déraciné par le vent, il se trouvait à moitié enseveli par la vase. Prenant la petite branche de ce tronc pour la langue fourchue d’un serpent, je me lançais vigoureusement à l’attaque contre ce vieux morceau de bois aussi inerte que moi. Après quelques coups bien portés, je fus déséquilibré et me retrouvais au sol, l’ami qui était avec moi me traita de « fou », et m’aida à me relever en riant. Pour ne pas

perdre ma contenance, je lui soutenais mordicus que le

serpent que j’avais attaqué avait certainement pris

peur et s’était enfui ou encore métamorphosé en

branche d’arbre. Mon ami ne me contredit pas, mais

n’en pensait pas moins… Alors avec des déboires et des échecs pareils, je ne me sentais plus vraiment le courage de chercher de nouvelles aventures.

 

Pourtant, en rentrant chez moi, lorsqu’après avoir

allumé mon ordinateur je tombais sur le message de

l’infortunée Rose, je sentis que je ne pouvais refuser de

rencontrer cette malheureuse princesse.

 

Rose, la princesse qui n’aimait pas le rose

On a toujours voulu me faire jouer un rôle que je ne

voulais pas. Jusqu’au prénom qu’on m’a donné, parce

que je vous explique : on m’appelle « Rose », joli nom de fleur n’est-ce pas ? Oui, mais seulement, moi, je ne suis pas cette douce princesse écervelée que l’on trouve dans les romans à l’eau de rose. J’avais beau lutter

intérieurement, mais on a tout fait pour me faire voir

intégralement la vie en rose. De la liquette au biberon,

en passant par les petits livres, absolument tout sentait

la rose. Mon placard, mes robes, mon bureau, mon tapis, mes crayons, mon sac à dos, mes collants, mes culottes, mon noeud rose dans les cheveux, mon ballon rose, mon vélo rose, mes yaourts, tout y passait. Sauf que trop de rose tue le rose.

Tout cela jusqu’à la rencontre avec celle qui allait de

toute évidence devenir mon ennemie publique numéro

une : Barbie girl ! Je me souviens, c’était par une froide nuit d’hiver, le vent soufflait dans les branches, à l’anniversaire de mes 4 ans, mes parents crurent sans doute me faire plaisir en m’amenant la dernière Barbie flambant neuve. Pourquoi mes parents eurent-ils l’étrange idée de m’offrir ce clone en plastique, toute de rose vêtue ? Je ne leur avais rien demandé de la sorte. Cela me mit dans une colère noire.

Je ne comprenais pas pourquoi elle passait son temps à

sourire constamment, même lorsque je lui donnais des

coups sur la tête. Elle se contentait d’être belle, mais elle

ne parlait pas. J’avais beau l’insulter, la maltraiter, elle continuait à sourire sans broncher.

 

Un jour, j’avais même tenté de la noyer dans la piscine du jardin, mais rien, elle restait imperturbable, Elle m’agaçait. Pour la faire réagir, je lui demandais alors : « est-ce que tu veux que je t’en mette une ? » ; elle aurait pu crier, appeler Ken ou les policiers playmobil qui la regardaient fixement, mais rien, elle continuait à sourire bêtement, prête visiblement à en prendre une et à se laisser faire sans broncher. Du haut de mes 4 ans, je me lançais alors dans un véritable carnage, je la décapitais alors soigneusement et me retrouvais avec une poupée sans tête. Je lui arrachais ensuite les bras, un à un, je lui déboitais le fémur, je lui enfonçais les dents, je lui pochais les yeux, et me retrouvais nez à nez avec l’objet de mon forfait, que je me hâtais alors de faire disparaitre au plus vite de ma caisse à jouets. Elle ne me servirait à rien. Barbie et moi, c’était fini.

 

 Rencontres virtuelles

 Assis sur mon fauteuil, je me connectais enfin sur le site « Rose et Shou.com ». sous mon pseudo « shou 9999 ». Je vis apparaître la photo de « Rose 461 », une vraie Barbie ! Elle était plus gracieuse qu’une colombe ou qu’un épervier. Si jamais j’avais tenté de décrire la beauté d’une femme, je l’aurai sans doute pris pour modèle. Ses cheveux flottaient sur ses épaules, on aurait cru qu’ils n’étaient qu’or pur tant ils étaient d’une étincelante blondeur.

 Son front était blanc, dégagé, lissé, comme ouvragé à

la main par un artiste qui l’aurait taillé dans la pierre,

l’ivoire ou le bois. Ses yeux, brillants et vifs, éclairaient

son visage au milieu duquel trônait un nez droit d’une

finesse aristocratique. La fraicheur de son teint

montrait sur son visage l’accord parfait du vermeil et

du blanc. Une véritable icône dont le tissu acidulé du

fourreau qu’elle portait rehaussait un peu plus l’éclat.

Elle disait qu’elle avait besoin de se retrouver. Elle n’en

pouvait plus de voir la vie en noir, elle avait besoin de

se rendre utile, de ne plus penser qu’à elle, elle avait

besoin d’un ami, d’un confident, d’un prince charmant

en quelque sorte.

Assise sur mon fauteuil, je me connectais enfin sur le

site « Rose et Shou.com », sous mon pseudo « Rose

461 » ». Je vis apparaître la photo de « Shou 9999 ». Un vrai prince ! Il avait le teint clair, sa bouche était bien faite, ses dents blanches. Son menton, bien formé, était creusé d’une petite fossette charmeuse. Il avait le nez aquilin et de beaux yeux bleus. Son regard était vif, il avait le front haut, les sourcils fins et serrés. Ses cheveux blonds ondulaient harmonieusement autour de son visage carré. Ses épaules étaient larges, il était assis,

j’espérais qu’il n’était pas trop petit, mais le haut de son

corps avait l’air bien musclé. C’était merveille de le voir.

 

Aux roses de Pékin

Rose 461 franchit le seuil du restaurant, je la reconnus

à son écharpe rouge. D’ailleurs, c’était le seul élément

qui m’aurait permis de l’identifier, car à cet instant

même, dépité, je notais avec effarement la supercherie,

et à quel point l’image virtuelle de Rose 461 entretenue

dans mon imaginaire était à mille lieues de la jeune

femme qui me souriait dès à présent. Je riais jaune, la

demoiselle n’était point hideuse mais loin de l’image que

je m’en étais faite. Elle tenta de se frayer un chemin

péniblement entre les tables, elle m’avait repéré à mon

écharpe bleue, que je n’avais pas eu le temps d’enlever

discrètement. C’était trop tard, j’étais pris au piège. Il

me fallait assumer cette réalité. Ce n’était absolument

pas celle que je croyais, mais ce n’était pas le moment

de jouer les lâches.

Schou 9999 m’avait donné rendez-vous dans un

restaurant. Je m’avançais et vit l’enseigne, le nom

sonnait comme celui d’un misérable bouiboui : « Aux

roses de Pékin » ! Pour une première rencontre, ça

manquait vraiment de piquant !

 

A l’entrée, le menu affiché n’augurait rien de bon :

« Pétales de meringues à l'eau de rose, crevettes roses

sur lit de saumon, pâté impérial aux fleurs d’acacias en

rose des sables, sorbet de pamplemousse rose à la

verveine… » Tout cela était écoeurant !

 

Rose ne s’imaginait pas que Shou n’avait pas choisi cet

endroit au hasard et qu’il avait pensé : « Aux roses de

Pékin », ça va sûrement lui plaire, ce restaurant est d’un raffiné ! Tout est rose, sucré, acidulé, très féminin, et puis il sonne comme son prénom, voilà une idée originale pour une première rencontre. J’espère qu’elle saura relever le petit clin d’oeil délicat à son prénom. C’est assez recherché et original, je suis assez fier de moi ! ».

 

 Schou 9999 m’attendait au fond du restaurant. Je le

reconnus à son écharpe bleue. Avachi, le regard inquiet, il n’était pas tout à fait comme je l’imaginais, il n’avait rien d’un vaillant chevalier, assis fièrement sur son destrier, mais ce n’était pas le moment de fuir.

 

Malgré une légère hésitation, on peut bien dire qu’ils se

reconnurent assez immédiatement, comme s’ils se

connaissaient depuis toujours. Leurs regards se croisèrent et ce fut l’évidence :

-Rose, c’est toi ? dit Shou

-Oui, c’est moi ! Et toi, c’est toi ?

-Oui, oui, c’est moi-même !

Rose s’assit en balayant du regard, dans un mouvement circulaire, l’intérieur du restaurant.

 

Un spectacle affligeant s’étendait à perte de vue. Tout

cela la ramenait à des traumatismes enfantins, enfouis

au plus profond d’elle-même, elle eut comme une envie

de vomir. L’air embaumait l’encens à la rose, une rose rouge et des chandelles roses allumées, même à midi, décoraient chaque table recouverte d’une nappe rose. Sur les murs, des posters où se dessinaient des amants, main dans la main, marchant sur une plage rose sous un coucher de soleil rose-orangé. Des pétales de rose étaient disséminés ça et là à même le sol, la musique

d’ambiance était au diapason : une version jazzy et

langoureuse de « la vie en rose ».

Seul, au milieu de toute cette douceur insipide, derrière

la table où Shou était installé, près d’une fontaine en

plastique rose, fier et terrible, trônait un dragon

cracheur de feu observant les convives d’un regard

menaçant. Le monstre avait la tête d'une guivre, ses yeux rouges étaient tels des charbons embrasés, deux cornes au front, les oreilles longues et velues, des griffes de lion, une queue de serpent, le corps écailleux d'un griffon.

- Assieds-toi, je t’en prie ! dit Shou

- Merci ! Répondit Rose

A la lueur de la bougie, Rose avait un regard qui

commençait à provoquer un peu d’intérêt chez Shou.

- J’aimerais faire connaissance avec toi, si cela ne te

dérange pas, commença Shou (on est bien là pour

quelque chose…se dit-il)

Et c’est parti pour un tour de manège ! pensa-t-elle, il va certainement me demander ce que je fais dans la vie, mon âge, mes goûts, ce que j’aime, où j’habite, si je suis mariée, divorcée, séparée, dépacsée, et bla et bla bla bla. Tout ça m’ennuie déjà ! Mais bien sûr que non, restons positive, soyons toute ouïe !

-Eh bien, continua Shou, j’ai une idée assez originale, je

te propose de commencer à parler de ce qu’on …déteste, peut être nous trouverons-nous des points communs ?

Il n’a que ça à faire ! Monsieur veut faire mumuse.

- Quelle bonne idée ! Comme tu es drôle ! C’est amusant comme présentation, oui, commençons par cela !... Tu as mon carnet ? (c’est un peu pour ça que je suis là, mon vieux, pensa-t-elle)

- Ah oui, excuse-moi, tiens le voilà !

Eh bien, ce n’est pas trop tôt, se dit-elle.

 

- Alors, Rose, dis-moi ce que tu détestes au plus haut

point !

- Excuse-moi, mais je déteste …le rose… figure-toi!

Shou éclata de rire

- Eh bien, dis-moi, on a bien fait de commencer comme

ça alors, me voilà coincé maintenant !

- Et toi, Shou, qu’est-ce que tu n’aimes vraiment pas ?

- J’ai peur… des dragons…dit-il en regardant derrière lui, je t’assure ça frise la phobie.

 

Rose dirigea alors son regard vers le dragon en plastique qui gardait l’entrée de la cuisine. Elle éclata de rire.

- Mais comment? Ce truc en plastique te fait peur?

Allons donc, une petite bête n’a jamais mangé une

grosse et tu es plus grand que lui ! (Quelle chochotte !

Pensa t-elle)

- Non ! Pas dans mon fauteuil roulant dit-il en faisant

la grimace.

 

Rose se pencha et jeta un regard attendri au dessous de

la table.

 

A la lueur de la bougie, Shou avait un éclat dans le

regard qui commençait à provoquer un peu d’intérêt

chez Rose.

 

- Eh bien, je crois que nous ne déjeunerons pas là, je

connais un endroit bien plus sympathique, viens sortons

d’ici ! Attends, je vais t’aider…

Rose posa ses mains sur les épaules de Shou puis les

glissa vers les poignées du fauteuil roulant. Ils quittèrent

le restaurant sans cesser de parler, ils avaient tant de

choses à se raconter…

 

 FIN

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce récit a été écrit par les élèves de la classe de 5ème4 du

collège Georges Duhamel 75015 Paris sous la direction

de leur professeur de français , Madame Elmouatassim

et avec la contribution de Jean-Marc Boonen,

intervenant de la Ligue de l’enseignement.

Remerciements à :

Monsieur Zenou, principal du collège, madame Erguy, principale adjointe, madame Deffieux professeur principal.

Les élèves de la 5ème 4 :

Mona, Khaled, Laura, Olivier, Maxime, Gabriel,

Clément, Alice, Diane, Aissatou, Kanthio, Léandro,

Anthony, Jana, Rosalie, Ylane, Julie, Clara, Pauline, Reda, Samantha, Undrakh, Théophile, Ornella, Franck, Charlotte, Hnin, Sébastian

9 rue du docteur Potain 75019

01 53 38 85 00

www.laligueparis.org

 

 

 



01/10/2011
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